Avec l'aide des proches de Si Lbachir (amis et parents), nous avons tenté de suivre en quelque sorte les lieux de pérégrinations du poète dès lors qu'il avait une troupe de musiciens et qu'il évoluait dans une aire (plus ou moins limitée) qui lui était déjà acquise. Il avait tissé des amitiés et aimait se produire là où il était reconnu et reçu avec les honneurs qui lui étaient dus. Dans certains endroits, il avait à se mesurer avec les poètes locaux (comme à Ifighha et dans la région d'Azazga, avec Tahar Oukhoufache) et la mémoire collective en a gardé intact le souvenir. Le recueil que publient Tassadit YACINE & tidukla tadelsant n Tmazi?t Lbacir Amella? est cette pierre qui s'ajoute à l'édifice, déjà important, initié par des noms connus de la littérature écrite mais qui ont en commun d'avoir consacré des travaux à la littérature orale : Jean-El Mouhoub Amrouche, Taos Amrouche, Malek Ouary, Nabile Farès, Rabah Belamri (à la limite de la berbérophonie) tous natifs de cette même région. Il est vrai, par ailleurs, que dans le champ de la recherche stricto sensu, cette région demande à être mieux connue qu'elle ne l'est puisqu'elle a joué un rôle historique important depuis au moins l'antiquité jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
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